Nos engagements

Didier Folus

Professeur à l’Université Paris Nanterre

Carine Catelin

Maître de conférences à l’IUT de l’Université de Dijon

Chères Collègues, Chers Collègues,

Les enseignants-chercheurs en Sciences de gestion et du management produisent et diffusent de la connaissance, dans un environnement compétitif où se côtoient universités et écoles de management : nos formations représentent un véritable « ascenseur social » pour les étudiants que nous préparons à la vie professionnelle. Au sein d’universités au périmètre de plus en plus étendu, nous représentons une force scientifique qui requiert une visibilité et une reconnaissance accrues.

La liste Pluralisme de l’Enseignement et de la Recherche (PER) compte 62 titulaires et suppléants – 32 Professeurs et 30 Maîtres de conférences – attachés aux valeurs d’indépendance, de clarté et d’équité de l’évaluation de l’ensemble de nos activités.

Prendre en compte la diversité des trajectoires des enseignants-chercheurs

Nos trajectoires professionnelles sont le fruit de choix et de contraintes, qui différencient les conditions des enseignants-chercheurs : établissement de grande ou de petite taille, IAE, IUT, IPAG, éloignement géographique entre les sites d’enseignement et les laboratoires, isolement parfois. Ainsi, toutes les dimensions de notre métier ne peuvent pas être réalisées avec la même intensité par chacun, ni même au cours d’une même période. Avoir une plus ou moins forte implication sur l’une de ces dimensions sur certaines périodes, ne doit pas être un handicap dans l’avancement de carrière.

C’est ainsi qu’en matière de recherche, l’encadrement de thèses, les activités de révision, la participation et l’implication dans les sociétés savantes, l’organisation de conférences ou de congrès doivent être valorisés et pris en considération dans le RIPEC, au-delà des seules publications dans les revues classées. L’impact de nos travaux sur l’économie et la société, l’attractivité de nos recherches pour les organisations privées ou publiques, doivent être clairement valorisés.

De même, les différentes facettes des activités pédagogiques doivent être considérées avec force : l’évaluation doit prendre en compte l’innovation, les méthodes, la faculté de l’enseignant-chercheur à s’adapter à des publics variés (formation initiale, formation par apprentissage, formation continue). La création de parcours de formation, l’animation d’une équipe pédagogique, la participation aux commissions pédagogiques (notamment pour le recrutement d’étudiants via les plateformes Parcoursup, Monmaster, eCandidat), doivent également être considérées par l’évaluation.

Enfin, à l’heure d’un alourdissement sans précédent des contraintes administratives, l’engagement pour l’intérêt général doit être largement crédité par l’évaluation, qu’il s’agisse des responsabilités collectives (présidence ou vice-présidence, direction de composante, de département, d’institut ou de laboratoire), de mandats électifs au sein d’un conseil (université, UFR, IUT, service commun, école doctorale), ou encore de l’implication dans le développement de partenariats nationaux ou internationaux. S’y ajoutent la participation aux comités de sélection, comités de suivi individuel ou encore comités consultatifs de discipline.

Défendre l’indépendance et la liberté de l’enseignant-chercheur

La diversité de la recherche, dans toutes ses dimensions tant au niveau des postures méthodologiques que des questionnements de recherche, doit être respectée. L’évaluation doit prendre en compte toutes les formes de productions : les articles publiés dans les revues, les ouvrages collectifs, les livres, les communications lors de conférences ou colloques, et toutes les formes de diffusion de la culture scientifique. A l’heure des « contrats d’objectifs, de moyens et de performance », l’indépendance de l’enseignant-chercheur doit être défendue, lui permettant de choisir librement ses thèmes de recherche et ses approches, sans crainte sur son évaluation.

De même, le respect du libre arbitre de l’enseignant-chercheur doit écarter toute contrainte thématique sur les choix et contenus pédagogiques des Collègues. La capacité à transmettre des connaissances scientifiquement fondées, l’aptitude à favoriser le développement de compétences attendues par les entreprises, doivent être considérées et valorisées.

Les élus de la liste PER s’engagent à défendre l’indépendance des évaluations, qui doit primer sur les considérations partisanes.

Garantir une évaluation par les pairs claire et équitable

Instance nationale d’évaluation des carrières, le CNU joue un rôle important dans la dynamique professionnelle des enseignants-chercheurs, dont les dossiers sont évalués pour l’avancement, les promotions (classes des MCF et des PU), la qualification (MCF), mais aussi pour l’attribution de primes (dispositif RIPEC) ou l’octroi de congés de recherche ou pédagogique (CRCT, CPP).

L’évaluation constitue ainsi un élément clé du déroulement de la carrière de l’enseignant-chercheur : elle fait ressortir les points forts d’un dossier, mais aussi les axes d’amélioration. Ainsi, le CNU constitue-t-il une instance nationale qui peut aider les universités à faire progresser la carrière des enseignants-chercheurs, mais également aider ceux-ci à affiner leur dossier en vue d’échéances futures, au-delà de contraintes locales. Encore faut-il que les règles d’évaluation retenues soient claires et comprises de notre communauté scientifique et pédagogique : les représentants de la liste PER s’engagent ici à informer les Collègues sur les travaux du CNU.

En matière d’accès au corps des professeurs d’université, nous défendons le pluralisme des voies d’accès (agrégation, 46.1, 46.3, voie interne) pour répondre à des contextes locaux différenciés. Le concours national d’agrégation en Sciences de gestion et du management, notamment, constitue une spécificité disciplinaire qu’il convient de conforter : en sélectionnant des spécialistes sur des critères scientifiques et pédagogiques, le concours ouvre l’accès au corps des Professeurs des universités, à des candidats désireux d’une évaluation nationale, plurielle et sans contrainte temporelle. En particulier, les Maîtres de conférences produisant une recherche de qualité, aucunement liée au grade, y trouveront une voie de progression rapide et attractive.

La liste Pluralisme de l’Enseignement et de la Recherche incarne la liberté et l’indépendance des enseignants-chercheurs et le respect de la diversité de leurs parcours et missions. Ne faisant l’objet d’aucune affiliation politique ou syndicale, forte des valeurs de démocratie et d’ouverture qu’elle porte depuis sa création, la liste PER encourage le renouvellement de ses porteurs et de ses élus.

Accordez-nous votre confiance !

Nos élus assureront avec intégrité leur mission d’intérêt collectif.